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Je fais quoi de mes médicaments périmés ?

Group of medicine drugs stock
Group of medicine drugs stock

Périmés ou pas, triez régulièrement les médicaments de votre boîte à pharmacie afin d’éviter le risque d’intoxications lié à l’automédication, limiter la pollution et le gaspillage. Votre pharmacie collecte les médicaments !

« Un médicament ne se détruit pas comme tous les autres déchets. C’est important de trier. Et c’est autant de substances en moins dans l’eau et la terre ! », commente le Dr Jessica Barnal, pharmacienne à Cayenne. « Dès qu’il y a une molécule chimique, il faut les ramener dans les pharmacies. » Et si des doutes subsistent, l’association de revalorisation Cyclamed a développé l’application Mon armoire à pharmacie. Il s’agit d’un moteur de recherche indiquant les médicaments concernés ou non par le tri. À titre d’exemple, il ne faut surtout pas consommer les sirops, les collyres, les contraceptifs après la date de péremption. Dans certains cas, les risques d’infections peuvent être particulièrement importants. Mais, surtout, les substances actives perdent en efficacité.

Dépôt en pharmacie

Les pharmacies sont les uniques lieux de dépôt des médicaments non utilisés, périmés ou non, entamés ou non. C’est une obligation professionnelle. Ils sont ensuite récoltés via des grossistes pour être traités par une association agréée par les pouvoirs publics, Cyclamed, installée en Guyane, Martinique et Guadeloupe depuis le début des années 2000. Vous pouvez donc les déposer à n’importe quel moment dans les officines. L’important reste de séparer le médicament de son emballage et de sa notice. Votre pharmacien ne collecte que les produits dangereux pour la nature. Votre container jaune se charge du papier et du carton ! Les principes actifs présents dans les capsules, sirops ou poudres sont en effet toxiques. Les circuits classiques ne sont pas en mesure de les traiter. Ils ne doivent pas terminer dans les poubelles ménagères. En 2018, l’association Cyclamed a récolté 20 tonnes de médicaments en Guyane, 27 t en Guadeloupe et 36 t en Martinique où les produits actifs sont incinérés sur place. La Guadeloupe et la Guyane envoient leurs collectes dans l’Hexagone, qui seront revalorisés en énergie afin de produire chauffage et électricité.

Obligation légale

Des résultats encore faibles comparés au tonnage récolté dans les autres départements. Mais le dispositif a été installé « dès les années 2000, contre les années 1990 dans l’Hexagone, et la consommation de médicaments est plus modérée aux Antilles-Guyane, où il existe une grande pharmacopée connue et reconnue », souligne Christelle Diochot-Despois, facilitatrice des éco-organismes en Guadeloupe. « Le pharmacien devient alors le pilier de cette collecte, avec qui nous allons développer la communication », explique Christelle Diochot-Despois. La filière de collecte reste méconnue ici et des rumeurs persistent. « Les gens pensent que les produits récoltés partent en Afrique. Pourtant, c’est un circuit de destruction, tout bonnement », insiste la pharmacienne. Depuis 2008, la loi interdit toute récupération à usage humanitaire. « Les médicaments collectés sont détruits dans des conditions sécurisées », précise l’article L 4211-2 du code de la santé publique. Il existe bien un programme de mission humanitaire, le PHI (Pharmacie humanitaire international), mais qui approvisionne en médicaments neufs les centres de soins caritatifs français agréés par les Agences régionales de santé (ARS).

Éviter le gaspillage

Selon plusieurs recensements effectués par Cyclamed depuis 2010, la part de médicaments non utilisés dans les pharmacies de chaque Français a baissé de 30 % à 23 % en 8 ans. Une évolution positive que la jeune pharmacienne, diplômée depuis 2012, tente d’améliorer en insistant au sein même de sa famille. « Trop de médicaments périmés depuis 2 à 3 ans restent sur les étagères de la salle de bain, et souvent dans des conditions inadaptées, avec trop d’humidité. » L’association Cyclamed rappelle que les médicaments doivent être conservés dans un endroit sec et frais, certains même au réfrigérateur. Pour éviter le gaspillage, la pollution et les accidents liés à l’automédication, la France a lancé, en 2014, l’expérimentation du médicament à l’unité, inspiré du principe déjà adopté dans les pays anglo-saxons. Mais l’initiative n’a pas convaincu et s’est arrêtée 1 an plus tard. En France, un citoyen gaspille 1,5 kg de médicaments par an, soit environ un médicament sur deux, rangé au fond d’une armoire à pharmacie, estime l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM).

Two pharmacists working together at pharmacy

Produits pouvant être collectés
en pharmacie

Les sirops, les comprimés, les gélules, les pommades, les crèmes et les gels, les ampoules ainsi que les aérosols, les sprays et les inhalateurs.

Produits ne pouvant pas être collectés en pharmacie 

Les aiguilles, les pansements et compresses, les seringues usagées, les compléments alimentaires, les dispositifs médicaux, les produits chimiques, les produits vétérinaires, les cosmétiques, les lunettes, les prothèses, les thermomètres ainsi que les radiographies. 

Les seringues et aiguilles usagées sont des déchets d’activités de soins à risques infectieuses (Dasri). Ils doivent être placés dans des « boîtes à aiguilles » pour suivre un circuit spécifique, différent de celui des médicaments. Ces boîtes sont disponibles gratuitement dans les pharmacies ou données lors de l’achat.

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