6 idées reçues sur les chats

6 idées reçues sur les chats

Vous pensez tout savoir sur votre matou ? Ces mystérieux félins, réputés solitaires, n’ont pas fini de nous surprendre ! Le Dr Manon Garonne, vétérinaire et comportementaliste, fait la chasse aux idées reçues.

Les chats retombent toujours sur leurs pattes.

Faux et archi-faux ! « Certes, les chats sont beaucoup plus agiles que les humains, en témoigne leur faculté de grimper et escalader ! Mais ils ne sont pas à l’abri d’une chute qui peut même leur être fatale. Malheureusement, au cabinet, nous sommes très fréquemment confrontés aux chats dits « parachutistes » qui arrivent en piteux état après être tombés d’une fenêtre ou du balcon d’un immeuble. Il n’y a pas de règle. Un chat peut survivre à une chute de 8 m et succomber à une chute de 2 m… Tout dépend du chat et de la chute. »

Les chats n’aiment pas l’eau.

Vrai et faux. « En général, les chats n’aiment pas l’eau, mais cela n’est pas vrai pour tous. La répulsion des races félines pour l’eau a été associée à leur origine moyen-orientale. Dans ces zones désertiques, les chats n’ont pas été habitués à l’eau. En outre, leur pelage, lorsqu’il est mouillé, engourdit leurs mouvements, ce qui les rend moins agiles et peut les mettre en situation d’insécurité. Mais là encore, cela dépend des chats. Si un chat ne va pas, à l’instar d’un chien, se jeter dans un lac pour nager, il est possible de l’habituer à être lavé dès son plus jeune âge. J’ai des clientes qui lavent régulièrement leur chat ou qui l’emmènent au toilettage. »

6 idées reçues sur les chats

Les chats boivent du lait.

Faux. « Á la naissance, les chatons doivent boire le lait de leur mère, et ce, jusqu’à leur sevrage, soit environ après 8 à 10 semaines de vie. Quand les chatons commencent à manger des aliments solides, ils n’ont a priori plus besoin de boire du lait. Ils doivent boire de l’eau pour s’hydrater. Le sucre présent dans le lait peut constituer une source de plaisir pour le chat, mais également engendrer des problèmes digestifs (diarrhées) si ce dernier est intolérant au lactose. »

Les chats mangent les souris.

6 idées reçues sur les chats

Vrai. « Les chats conservent leur instinct de chasse, si bien que, même parfaitement nourris aux croquettes, ils continuent à chasser les souris et les oiseaux. Mais ce n’est pas forcément pour les manger, parfois juste pour les ramener en offrande sur le paillasson de leur maître ! Il n’est pas rare d’observer un chat rentrant de la chasse et jouant avec sa proie. Il a conservé cet instinct primitif. »

Les chats ronronnent quand ils sont contents.

Vrai et faux. « Le chat ronronne certes par plaisir quand on lui donne des caresses, mais pas seulement ! Cela peut aussi traduire une angoisse (douleur, stress) que l’animal essaie d’apaiser. Ainsi, il est fréquent que les chats que je reçois en consultation ronronnent de stress. Tout indique qu’ils passent un mauvais moment : ils ont les poils hérissés, les oreilles en arrière, et pourtant, ils ronronnent. Un chat peut également ronronner face à l’un de ses congénères pour témoigner de sa soumission… »

Le chat n’a besoin de personne. C’est un animal solitaire.

6 idées reçues sur les chats

Faux. « Si le chat recherche moins le contact de son maître que le chien, il n’apprécie pas pour autant la solitude. Un chaton sociabilisé très jeune se révèle être un parfait compagnon à l’âge adulte et peut parfois être un vrai « pot de colle ». Certaines races comme les siamois ont même une relation très exclusive avec leur maître. Tout dépend du chat et tout dépend du maître comme de l’environnement, mais je déconseille de laisser un chat seul dans une maison plusieurs jours consécutifs avec un distributeur d’eau et des croquettes. Ce sont des êtres vivants qui ont besoin de contact. »

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Faut-il assurer son animal de compagnie ?

Faut-il assurer son animal de compagnie ?

Moins de 5 % des personnes possédant un animal de compagnie souscrivent une assurance. Pourtant, elle permet que ses soins de santé soient pris en charge, limitant de fait les dépenses engagées.

Les dépenses de santé pour votre compagnon peuvent rapidement s’élever. On estime à 3 000 € les frais de prévention pour un chien (vaccination, stérilisation, identification, vermifuge…). Cela vire au cauchemar en cas d’accident ou maladie. Selon le comparateur d’assurances Hyperassur : « Les Français consacrent 4,3 milliards d’euros par an à leurs animaux de compagnie, dont environ 13 % pour les frais vétérinaires. » Sous le terme « assurance », on distingue deux types de prise en charge : la responsabilité civile et la mutuelle.

Faut-il assurer son animal de compagnie ?

– La première couvre le propriétaire pour le cas où son animal causerait un dommage. Cette garantie fait généralement partie des contrats multirisques habitation. En sont pourtant exclus les chiens dangereux, les chiens de garde et de défense (catégorie 2 : rottweiler, american staffordshire terrier, mastiff et tosa…) et les chiens d’attaque (catégorie 1 : des croisements de ces races). Ces chiens doivent être déclarés et assurés dans le cadre d’un contrat spécifique.

– La mutuelle, comme pour les humains, propose un remboursement des frais de santé de l’animal. Les types de soins et les montants pris en charge varient en fonction des organismes et des contrats, avec des fourchettes de remboursements de 50 à 100 % des frais.

Critères de prise en charge

Faut-il assurer son animal de compagnie ?

On conseille d’assurer au plus tôt, dès l’âge de 3 à 6 mois, chiens, chats, mais aussi Nac (Nouveaux animaux de compagnie) tels lapins, furets, serpents, iguanes, cochons d’Inde, tarentules, perroquets ou perruches… Chien et chat doivent avoir 3 mois ou plus, mais moins de 10 ans, être tatoués et avoir une puce électronique. Certaines assurances limitent l’âge d’un nouvel adhérent à 5 ans. Une attestation de bonne santé rédigée par le propriétaire et/ou un certificat vétérinaire, parfois un bilan de santé complet sont demandés. Si l’animal a déjà été atteint de la même maladie trois fois ou plus dans les 12 mois, sa demande de prise en charge peut être refusée.

Le chien doit être vacciné contre la maladie de Carré (maladie virale contagieuse), la parvovirose (sorte de gastro-enterite sévère), l’hépatite et la leptospirose. Le chat contre la leucose, le typhus et le coryza. Comptez avec le délai de carence (délai entre lequel ayant souscrit à la mutuelle l’animal pourra effectivement être pris en charge). Il peut varier de 7 jours à… 180 suivant les compagnies d’assurance, mais aussi selon les soins concernés (chirurgie, maladie ou accident).

Combien ça coûte ?

Faut-il assurer son animal de compagnie ?

Faire un devis en ligne personnalisé est une bonne approche. Le prix de la cotisation varie suivant les garanties choisies et le nombre d’animaux concernés (offres « famille nombreuse »). Les mutuelles proposent souvent trois formules, basique, médium et prémium, et des cotisations de 10 à 65 € par mois pour un chien, et de 7 à 35 € pour un chat. Les frais dits « de prévention » généralement remboursés dans le contrat prémium, comprennent les vaccinations, les produits antipuces, les anti-tiques, les vermifuges et la stérilisation.

Les frais de maladie et d’accident comprennent les consultations, les médicaments, les hospitalisations, les frais chirurgicaux, les analyses biologiques, les radios et échographies. Pour faire le meilleur choix, vérifiez le montant des franchises appliquées et les plafonds annuels de remboursements. La cotisation est rapidement amortie, puisque en moyenne une visite chez le vétérinaire coûte 50 €, qu’il faut compter 200 € à 300 € pour une stérilisation, de 50 € à 100 € pour des analyses de sang, qu’une radio coûtera environ 100 € et de 250 € à plus de 1 000 € pour une chirurgie.

Comment se passe la prise en charge ?

Faut-il assurer son animal de compagnie ?

Votre assurance vous fournit des feuilles de soins que vous apportez lors d’une visite chez le vétérinaire. Sur facture de ce dernier, vous réglez les frais. Puis, vous envoyez votre feuille de soins remplie à votre mutuelle qui vous rembourse selon les critères choisis, généralement par virement.

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Mon animal a le mal des transport

Il a le mal des transports

Les voyages peuvent devenir une vraie galère si mon animal est malade, comme c’est le cas pour un chien sur six. Si tous les animaux sont concernés (chiens, chats, Nac), le mal des transports ne se manifeste pas pour tous de la même façon : vomissements, anxiété, problèmes intestinaux, halètements… Comment y remédier ?

Le mal des transports concerne aussi bien les animaux adultes que les jeunes, mais pas forcément pour les mêmes raisons. Les chiots dont l’oreille interne, centre de l’équilibre, n’est pas encore complètement mature sont fragilisés par les situations de roulement ou de tangage. Le cerveau reçoit alors des signaux liés au déséquilibre qui provoquent des nausées, voire des vomissements. L’animal va alors être agité, trembler, un état émotionnel qui peut le mener aux vomissements.

Premiers signes

Il a le mal des transports

Les premiers symptômes du mal des transports sont une salivation accrue qui devient excessive, un halètement qui s’accélère. « Je commence à habituer mon animal au transport le plus tôt possible, conseille le Dr Jenny Evans Tormin, vétérinaire. Si je repère un inconfort, des nausées, un malaise lors d’un premier trajet, je mets en place un vrai plan d’action pour habituer mon animal sur de petits trajets en augmentant progressivement la durée. » L’animal peut aussi avoir une peur liée au bruit du moteur, aux mouvements qu’il ne peut anticiper. On peut donc, pour l’apaiser, l’installer dans une voiture à l’arrêt et démarrer sans rouler. Puis la fois d’après, rouler sur une courte distance, etc.

Source de stress

Il a le mal des transports

Le stress est souvent en cause, facteur aggravant, parfois déclenchant du mal des transports. Il est lié principalement à de mauvaises expériences antérieures : un voyage ou un trajet qui s’est mal déroulé, ou parce que ce déplacement en voiture a mené l’animal chez le vétérinaire ! Ce stress est fréquent chez les chats, qu’on installe plus rarement en voiture. Ainsi, la vision de la cage, ou de la caisse de transport suffira à créer le stress, et le stress le mal des transports.

Habituer l'animal

« Certains animaux sont stressés dès qu’ils aperçoivent leur caisse de transport, poursuit le Dr Jenny Evans Tormin. Il faut alors procéder à un déconditionnement de cette peur initiale, en modifiant le ressenti que l’animal a de la cage. On peut déposer à la maison en permanence la fameuse cage et éviter ainsi de ne la sortir qu’en perspective d’un voyage. La cage deviendra un lieu de repos, où l’animal pourra s’installer à sa guise et à tout moment. Le temps du voyage venu, le mettre dans sa cage sera un jeu d’enfant et surtout l’animal n’en ressentira aucun stress. Cela permettra également que la visite chez le vétérinaire se fasse de manière apaisée. » L’animal, véritable éponge émotionnelle, peut également ressentir le stress de son maître face au voyage ou à la visite chez le vétérinaire. Pour aider votre animal, pensez à vous détendre !

Des médicaments

Il a le mal des transports

Lorsqu’il est avéré que mon animal a le mal des transports, je peux l’aider en lui administrant, 15 minutes avant le départ, un médicament sous forme de comprimé ou liquide. Je peux aussi recourir à la phytothérapie ou à l’homéopathie, solution naturelle et efficace, sans contre-indications. Le mode d’administration par dilution dans l’eau présente aussi un aspect très pratique. La seule contrainte : commencer à donner des granules quelques jours à quelques heures avant le trajet prévu. Il convient également de ne pas nourrir l’animal au moins 3 h avant le départ.

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Chiens et chats peuvent-ils s’entendre ?

Chiens et chats peuvent-ils s'entendre ?

Feulements, aboiements, coups de griffes et de dents ponctuent généralement les rencontres entre chiens et chats. Et ce n’est pas toujours le plus gros qui « gagne » !

Première évidence : chiens et chats sont très différents. Pas seulement morphologiquement. « Ce sont deux prédateurs, plutôt concurrents, avec chacun des territoires et des modes de vie différents. Le chat est solitaire. Le chien fonctionne en meute », explique le Dr Kévin Rabréaud, vétérinaire comportementaliste. Autre différence, leurs modes d’expression. Que penser d’un battement de queue ? Chez le chien, il est plutôt signe de joie et de plaisir, voire d’envie de jouer. Chez le chat, il témoigne de sa nervosité, de sa peur. Lorsque deux espèces s’expriment différemment et ne sont pas habituées au langage de l’autre, cela génère une incompréhension. Particulièrement chez le chien. Le message est : « Si je ne peux pas communiquer avec lui, c’est donc une proie. »

Dès le plus jeune âge

Plus la rencontre intervient tôt, plus grandes sont les chances d’une bonne entente. Car les comportements conflictuels apparaissent plus rarement si chiot et chaton sont mis en présence dès leur plus jeune âge. « Le chiot n’aura alors pas encore clôturé son répertoire d’espèces amies. Et pourra considérer le chat comme tel. Le chat, lui, reconnaît plus souvent le chien comme espèce neutre ou non menaçante. L’idéal est donc d’adopter en même temps un chaton et un chiot. » Attention, la tolérance ou l’amitié peut ne s’appliquer qu’à un individu et pas à toute l’espèce. 

Gabarits équivalents

chiens et chats gabarit différent

Les chats étant extrêmement territoriaux, ce sera généralement plus facile si le chaton arrive sur un territoire occupé par un chien. Il va ainsi le considérer comme faisant partie du décor. L’idéal est aussi de mettre en présence un chien et un chat de gabarits équivalents. Un chien de 50 kg représentera d’emblée un géant impressionnant pour le chat qui s’installera dans un mode défensif.

Marche à suivre pour une première rencontre réussie

chat et chien rencontre

Privilégier les sentiments du chat

On part du principe que les chiens sont plus flexibles que les chats. On va donc privilégier les sentiments du chat à ceux du chien. « Si, dès la première rencontre, le chien court après le chat, cela crée un précédent négatif tenace pour le chat, explique le vétérinaire. Il vaut mieux contrôler le chien en le tenant en laisse-longue et que le chat reste en liberté. L’idée est de laisser progressivement le chien s’approcher du chat en lui donnant la possibilité de reprendre ses distances. »

Associer la présence de l’autre animal à des émotions positives

Inviter le chat à jouer à côté du chien. Et inversement. Leur donner à manger. Il faut beaucoup de patience et ne pas insister si ça se passe mal, répéter la rencontre chaque jour, entre 30 min et 1 h.

Bien choisir le lieu de la rencontre

Si chiot et chaton sont adoptés en même temps, le territoire n’a pas particulièrement d’importance. En revanche, « si un chat arrive chez un chien, il faut éviter toutes les zones stratégiques pour le chien, le cœur de la maison, les zones d’observation où il aime être. Quand c’est un chien qui arrive sur le territoire du chat, c’est plus difficile. Il faut identifier les zones habituelles du chat et provoquer les rencontres dans le jardin, par exemple. Ainsi, le chat expérimente un sentiment d’intrusion allégé car son fief (souvent l’intérieur de la maison) est préservé. »

chien et chat lieu de rencontre

Aménager des espaces où le chien ne peut pas accéder

Des espaces en hauteur où le chat circule sans poser les pattes par terre, sans rencontrer le chien, des ponts entre différents meubles, des étagères. Le chat a besoin d‘indépendance au risque d’être stressé et de voir sa santé se dégrader.

odeur chien chat

Les habituer aux odeurs de l’autre 

On peut, avant les présentations, faire dormir le chat avec le drap du chien et inversement. « Il existe des aides en phytothérapie. Le Félifriend, par exemple, est un spray qui contient des phéromones naturellement émises par le chat qui renvoient un message du type « Je suis ton ami ». Ce n’est pas magique, mais cela peut aider ! »

« Des présentations officielles »

Je suis revenue chez mes parents avec mon chaton. Ils ont des chiens dont un berger allemand très âgé qui ne s’intéresse pas au chaton. Et un boxer qui veut jouer avec lui. Le chaton est terrorisé. Le vétérinaire m’a conseillé de faire des présentations « officielles » après une promenade, quand le chien est bien fatigué…

Karine, 25 ans

« « Je laisse le chien dehors »  »

J’ai récupéré chez moi le chien d’un ami malade. Mon chat a 7 ans. Il est plutôt peureux. Ça fait 1 mois, et c’est toujours la guerre entre les deux. Je ne pense pas que ça va s’arranger. Je laisse le chien dehors, c’est tout ce que j’ai trouvé.

Bernard, 50 ans

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Faut-il castrer son chat ?

Faut-il castrer son chat ?

Moins de maladies et d’accidents, une plus grande espérance de vie, la castration (ou ovariectomie chez la femelle) est une opération bénéfique pour votre chat. Mais aussi pour la planète !

La population des chats explose et devient ingérable. Et pas seulement chez nous. Aux Antilles-Guyane, le climat encourage leur prolifération. En Europe, les hivers sont fatals à bon nombre de chats laissés en liberté. Le problème devient donc environnemental. Les chats, principaux prédateurs des oiseaux, sont en passe d’être considérés comme des nuisibles. « Ces conséquences environnementales et écologiques relèvent de la responsabilité des propriétaires », explique le Dr Jenny Evans Tormin, vétérinaire.

20 000 chats en 4 ans !

Faut-il castrer son chat ?

« Une chatte non stérilisée, sexuellement mature à 6 mois, est capable, sur une période d’1 an, d’avoir trois à quatre portées de quatre à huit chatons en moyenne dont des chattes, qui elles aussi seront sexuellement matures à 6 mois… Un père peut avoir une descendance de 18 000 à 20 000 individus en 4 ans. » Vous avez bien lu ! Alors, oui, il est impératif, d’abord pour des raisons environnementales, qu’un propriétaire fasse castrer son chat. Dans certains pays, la stérilisation est devenue obligatoire.

Parasites

Faut-il castrer son chat ?

Contrairement aux chiens, les chats sont des animaux qui cohabitent avec l’homme, mais que l’on ne peut guère éduquer. Ils vivent leur vie comme bon leur semble. Les partenaires rencontrés lors de l’accouplement sont de toutes origines : chats errants, sauvages, domestiqués… Comme les pathologies d’ailleurs : parasites (puces, tiques, gales), mycoses et pathologies virales (leucose et Sida du chat, transmis par la salive). Les chats qui se battent pour une femelle se contaminent, comme ils contaminent la chatte qu’ils saillissent en la mordant. « Leucose et Sida sont des virus cousins et attaquent le système immunitaire de l’animal. Il n’y a pas de guérison possible pour le Sida, les traitements permettent simplement d’allonger la durée de vie. Aux Antilles-Guyane, les chats vivent à l’extérieur, la contamination va très vite et un chat non castré a de fortes probabilités de tomber malade. »

Éviter les accidents

Faut-il castrer son chat ?

Le chat castré (à partir de 6 mois) ne s’éloigne plus de la maison à la recherche des chattes en chaleur. Les risques d’accident se trouvent de fait très limités. En effet, un chat non castré prend beaucoup de risques : batailles de chats, attaques de chiens, traversées de route. « Castrer son chat, c’est le meilleur moyen de le garder en vie les 15, voire 18 ans qu’il peut vivre en moyenne, heureux et en bonne santé. L’espérance de vie d’un chat non castré est très réduite. » Pour le propriétaire, l’intérêt est aussi financier, car il s’évitera le coût des traitements réguliers (comme dans le cas du chat FIV positif dont les traitements sont à long terme), ou les opérations en cas d’accident et/ou combat. Chez la chatte, l’ovariectomie (dès 4 mois) permet de réduire de presque 100 % les tumeurs mammaires et toutes les pathologies liées à la gestation et la mise-bas.

Il va grossir ?

Faut-il castrer son chat ?

Non, un chat castré, une chatte opérée ne grossit pas forcément. Certes, l’opération réduit l’activité métabolique de base. Il faut donc adapter l’alimentation. Entrent aussi en jeu les phénotypes, la morphologie, le mode de vie et le caractère du chat. Le chat siamois et le chat persan ne sont pas égaux devant la prise de poids. Un chat castré n’est pas non plus forcément « pantouflard ». Et, non, un chat castré ne développera pas plus de problèmes urinaires. C’est l’obésité qui génère ces problèmes.

Seront-ils heureux ?

Nous projetons souvent notre regard d’humain sur la situation. « Les chats ne désirent pas avoir de bébés, explique le Dr Jenny Evans Tormin. Ils ne ressentent ni frustration ni souffrance psychologique s’ils ne se reproduisent pas. La reproduction est un impératif hormonal, c’est tout. Médicalement, une chatte ne se portera pas moins bien si elle n’a pas fait de petits. »

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Que devient le racoon ?

Que devient le racoon ?

Avec son museau pointu et son masque noir sur les yeux, le racoon séduit petits et grands. Mais son statut a évolué, le faisant passer d’espèce protégée à espèce envahissante.

Depuis l’arrêté ministériel de février 1989, le racoon est, en Guadeloupe, une espèce protégée, mais non menacée. L’espèce Procyon minor était considérée comme endémique. Si bien que le racoon était devenu l’emblème du Parc national. Mais en 1998, une étude génétique révèle qu’en fait, il est originaire des États-Unis. Les racoons de la Guadeloupe sont donc les mêmes que ceux des USA. Seule la taille les différencie. Le guadeloupéen est un peu plus petit. C’est dû à l’adaptation de l’espèce à son environnement. Depuis, le nom Procyon minor a donc évolué. Il a été placé en synonymie avec Procyon lator, comme en Amérique.

Espèce envahissante

Cela signifie aussi que le racoon a été introduit par l’homme. C’était au début du 19siècle. C’est aujourd’hui une espèce exotique envahissante ! Le règlement européen de 2014 le classe en effet dans la liste des espèces exotiques envahissantes. Depuis, la France a, elle aussi, pris des arrêtés. Blandine Guillemot, ingénieure à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, précise qu’« un premier arrêté ministériel est appliqué en janvier 2018 : le racoon est non protégé. Puis en février 2018, le racoon est classé comme espèce exotique envahissante ». 

Racoon Raton laveur Espèce envahissante

Les applications concrètes à cela sont, notamment, « le refus des racoons en centre de soin. Le fait aussi qu’on ne puisse plus les relâcher dans la nature. Même en cas de capture accidentelle », ajoute la spécialiste. Cependant, le cas fait débat puisque la réglementation reste la même. Par exemple, l’animal n’est pas chassable. Alors que l’espèce est envahissante et que la capacité d’accueil des zoos de Guadeloupe est atteinte. « Le but n’est pas de l’éradiquer mais de limiter sa progression », précise l’ingénieure en biodiversité.

Dégâts importants

Son régime alimentaire est varié. Il est omnivore, opportuniste et peu farouche. Pour se nourrir, le racoon n’hésite pas à creuser le nid des tortues marines, ou à consommer les œufs d’oiseaux marins. La prédation est importante. Ce qui porte atteinte à la faune sauvage. L’élimination d’espèces indigènes peut entraîner un déséquilibre de l’écosystème. En cela, pèse une menace sur la biodiversité. Très friand de fruits, ses effets sont également ressentis sur les cultures locales. « 40 % des agriculteurs interrogés ont subi des dégâts. Il fait des trous et vide les fruits mûrs avec sa petite patte. Il épluche les bananes, ronge la canne à sucre, fouille le sol à la recherche d’insectes et met à l’air libre les tubercules. Il laisse ainsi une trace facilement identifiable », décrit la professionnelle. 

Racoon Raton laveur empreintes

Il peut aussi être trahi par ses excréments et ses empreintes. Toutes les cultures peuvent être touchées. Avec une plus grande probabilité pour celles situées à proximité de forêts humides, de points d’eau ou si le milieu autour est pauvre. Il peut encore s’aventurer dans les élevages de volailles pour consommer les œufs, parfois des poussins. L’impact est non négligeable pour les agriculteurs et éleveurs qui ne sont pas indemnisés. Et le petit animal agit la nuit. Les moyens de lutte restent limités puisque sa chasse est interdite. Toutefois, chacun met en place des moyens propres de protection.

Population

« Il n’y a aucune étude évaluative de la population de ratons laveurs. Son abondance est variable selon les secteurs. Mais il est difficile d’avoir un chiffre approximatif », indique Blandine Guillemot. « Le petit mammifère est répandu partout en Guadeloupe, à Marie-Galante, en Martinique, à Saint-Martin. À la Désirade, il y a des traces de présence non avérée. Aux Saintes et à Saint-Barth, il est absent. » Il manque autant d’informations concernant sa reproduction. L’animal est très adaptable. Il a donc facilement colonisé les Antilles.

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Quelles croquettes pour mon chien ?

Two funny dogs behind the table

Des croquettes, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Comment s’y retrouver ? Qu’y a-t-il dans une croquette ? Laquelle choisir selon la race du chien ? 

Vous pouvez nourrir votre animal de différentes manières, croquettes, pâtés ou même alimentation ménagère (cuisiner pour lui). Mais il y a des règles nutritionnelles à connaître et tout le monde ne peut s’improviser diététicien canin. Aussi, les croquettes ont l’avantage d’être formulées afin de contenir tout ce qui est nécessaire à la bonne santé de toutou.

Bien lire les étiquettes

Bien lire les étiquettes de croquettes pour chien

Le prix apporte déjà une première indication. Une croquette trop bon marché ne peut clairement pas avoir des qualités nutritionnelles optimales.

« Dans une croquette de grande marque, explique le Dr Pascal Baudin, vétérinaire, le prix est plus élevé. Il rend compte de la qualité des matières premières, mais aussi du travail de formulation et d’élaboration réalisé par les laboratoires de recherche. Des croquettes discount sous la dénomination générique « croquettes pour chien » peuvent plaire à votre animal, car l’appétence n’est pas un gage de qualité. Pour autant, elles ne lui apporteront pas toujours ce dont il a besoin pour être en bonne santé. »

Si les croquettes à bas prix sont souvent fabriquées à partir de matières premières de moindre qualité, les croquettes les plus chères ne garantissent pas pour autant que l’aliment sera de bonne qualité ou adapté à votre chien. Il convient donc de bien lire les étiquettes et notamment la composition analytique du produit. Un fabricant qui s’engage sur la valeur nutritionnelle n’aura pas de réticences à être précis. Les ingrédients mis en œuvre avant cuisson dans le produit sont listés par ordre d’importance. Les croquettes doivent contenir des protéines, mais aussi des glucides (sources d’énergie), des matières grasses et des fibres. Les protéines peuvent être d’origine animale : viande (poulet, agneau), poisson, ou déchets animaux (abats ou tendons dont la qualité nutritionnelle est bien moindre). 

Vitamines

Croquettes pour chien vitamines

Généralement, plus la dénomination des ingrédients est détaillée, plus la croquette est fabriquée avec des matières premières de qualité. Le prix dépend souvent de l’origine des protéines, qui peut aussi être végétale. « Les sources de protéines peuvent être très variées, explique le vétérinaire. Les nutritionnistes vont chercher ces éléments dans tout ce qui est à disposition, dès l’instant où ce sont des aliments digestibles et assimilables par le chien. Certaines céréales ont été testées pour ces critères-là. » Si les croquettes contiennent des additifs comme des vitamines (en général, A, D3, E, C), des minéraux (calcium, phosphore), c’est un plus dans la formulation. C’est aussi ce qui fait de la croquette un aliment complet et équilibré.

Chihuahua

« Très clairement, un néophyte est obligé de faire confiance au fabricant, poursuit le Dr Pascal Baudin. On peut aussi demander conseil aux professionnels. Enfin, choisir des croquettes dans une gamme qui est suffisamment large, autrement dit qui a des déclinaisons selon les races, les âges, est un critère de choix majeur. » Une croquette pour chien, sur laquelle il n’est pas spécifié « adulte »,  « jeune », ou « chien vieillissant », sera une croquette fourre-tout. À chaque âge, état physiologique et race correspond une alimentation et donc un type de croquettes. Les chiots de grande race et à croissance rapide auront une croquette formulée différemment que les chiens de petite race aux besoins moins importants.

Taille de chien pour choisir les croquettes

La taille de la croquette pour un chiot dogue allemand ne sera pas non plus la même que pour un chiot chihuahua. Les bouledogues ont des « gueules écrasées » et souvent des difficultés respiratoires. Une forme de croquette spécifique peut représenter un intérêt pour eux. Idem pour les petits chiens ou encore les très grands chiens qui sont souvent très gloutons et mangent très vite. Ils pourront avec certaines formes de croquettes manger moins vite et avoir une satiété plus rapide. Aux côtés des croquettes dites physiologiques qu’on trouve en grande surface, dans les animaleries ou chez le vétérinaire, existent aussi des croquettes « diététiques » qui répondent aux besoins alimentaires de chiens avec des pathologies particulières et qu’on ne trouve en principe que chez le vétérinaire. 

African american girl outdoors on skateboard with her dog.

L’âge, le poids et la taille de l’animal
sont des critères à prendre en compte,
comme la composition analytique
de l’aliment et son appartenance
à une gamme aux déclinaisons ouvertes

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