Faut-il castrer son chat ?

Faut-il castrer son chat ?

Moins de maladies et d’accidents, une plus grande espérance de vie, la castration (ou ovariectomie chez la femelle) est une opération bénéfique pour votre chat. Mais aussi pour la planète !

La population des chats explose et devient ingérable. Et pas seulement chez nous. Aux Antilles-Guyane, le climat encourage leur prolifération. En Europe, les hivers sont fatals à bon nombre de chats laissés en liberté. Le problème devient donc environnemental. Les chats, principaux prédateurs des oiseaux, sont en passe d’être considérés comme des nuisibles. « Ces conséquences environnementales et écologiques relèvent de la responsabilité des propriétaires », explique le Dr Jenny Evans Tormin, vétérinaire.

20 000 chats en 4 ans !

Faut-il castrer son chat ?

« Une chatte non stérilisée, sexuellement mature à 6 mois, est capable, sur une période d’1 an, d’avoir trois à quatre portées de quatre à huit chatons en moyenne dont des chattes, qui elles aussi seront sexuellement matures à 6 mois… Un père peut avoir une descendance de 18 000 à 20 000 individus en 4 ans. » Vous avez bien lu ! Alors, oui, il est impératif, d’abord pour des raisons environnementales, qu’un propriétaire fasse castrer son chat. Dans certains pays, la stérilisation est devenue obligatoire.

Parasites

Faut-il castrer son chat ?

Contrairement aux chiens, les chats sont des animaux qui cohabitent avec l’homme, mais que l’on ne peut guère éduquer. Ils vivent leur vie comme bon leur semble. Les partenaires rencontrés lors de l’accouplement sont de toutes origines : chats errants, sauvages, domestiqués… Comme les pathologies d’ailleurs : parasites (puces, tiques, gales), mycoses et pathologies virales (leucose et Sida du chat, transmis par la salive). Les chats qui se battent pour une femelle se contaminent, comme ils contaminent la chatte qu’ils saillissent en la mordant. « Leucose et Sida sont des virus cousins et attaquent le système immunitaire de l’animal. Il n’y a pas de guérison possible pour le Sida, les traitements permettent simplement d’allonger la durée de vie. Aux Antilles-Guyane, les chats vivent à l’extérieur, la contamination va très vite et un chat non castré a de fortes probabilités de tomber malade. »

Éviter les accidents

Faut-il castrer son chat ?

Le chat castré (à partir de 6 mois) ne s’éloigne plus de la maison à la recherche des chattes en chaleur. Les risques d’accident se trouvent de fait très limités. En effet, un chat non castré prend beaucoup de risques : batailles de chats, attaques de chiens, traversées de route. « Castrer son chat, c’est le meilleur moyen de le garder en vie les 15, voire 18 ans qu’il peut vivre en moyenne, heureux et en bonne santé. L’espérance de vie d’un chat non castré est très réduite. » Pour le propriétaire, l’intérêt est aussi financier, car il s’évitera le coût des traitements réguliers (comme dans le cas du chat FIV positif dont les traitements sont à long terme), ou les opérations en cas d’accident et/ou combat. Chez la chatte, l’ovariectomie (dès 4 mois) permet de réduire de presque 100 % les tumeurs mammaires et toutes les pathologies liées à la gestation et la mise-bas.

Il va grossir ?

Faut-il castrer son chat ?

Non, un chat castré, une chatte opérée ne grossit pas forcément. Certes, l’opération réduit l’activité métabolique de base. Il faut donc adapter l’alimentation. Entrent aussi en jeu les phénotypes, la morphologie, le mode de vie et le caractère du chat. Le chat siamois et le chat persan ne sont pas égaux devant la prise de poids. Un chat castré n’est pas non plus forcément « pantouflard ». Et, non, un chat castré ne développera pas plus de problèmes urinaires. C’est l’obésité qui génère ces problèmes.

Seront-ils heureux ?

Nous projetons souvent notre regard d’humain sur la situation. « Les chats ne désirent pas avoir de bébés, explique le Dr Jenny Evans Tormin. Ils ne ressentent ni frustration ni souffrance psychologique s’ils ne se reproduisent pas. La reproduction est un impératif hormonal, c’est tout. Médicalement, une chatte ne se portera pas moins bien si elle n’a pas fait de petits. »

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Que devient le racoon ?

Que devient le racoon ?

Avec son museau pointu et son masque noir sur les yeux, le racoon séduit petits et grands. Mais son statut a évolué, le faisant passer d’espèce protégée à espèce envahissante.

Depuis l’arrêté ministériel de février 1989, le racoon est, en Guadeloupe, une espèce protégée, mais non menacée. L’espèce Procyon minor était considérée comme endémique. Si bien que le racoon était devenu l’emblème du Parc national. Mais en 1998, une étude génétique révèle qu’en fait, il est originaire des États-Unis. Les racoons de la Guadeloupe sont donc les mêmes que ceux des USA. Seule la taille les différencie. Le guadeloupéen est un peu plus petit. C’est dû à l’adaptation de l’espèce à son environnement. Depuis, le nom Procyon minor a donc évolué. Il a été placé en synonymie avec Procyon lator, comme en Amérique.

Espèce envahissante

Cela signifie aussi que le racoon a été introduit par l’homme. C’était au début du 19siècle. C’est aujourd’hui une espèce exotique envahissante ! Le règlement européen de 2014 le classe en effet dans la liste des espèces exotiques envahissantes. Depuis, la France a, elle aussi, pris des arrêtés. Blandine Guillemot, ingénieure à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, précise qu’« un premier arrêté ministériel est appliqué en janvier 2018 : le racoon est non protégé. Puis en février 2018, le racoon est classé comme espèce exotique envahissante ». 

Racoon Raton laveur Espèce envahissante

Les applications concrètes à cela sont, notamment, « le refus des racoons en centre de soin. Le fait aussi qu’on ne puisse plus les relâcher dans la nature. Même en cas de capture accidentelle », ajoute la spécialiste. Cependant, le cas fait débat puisque la réglementation reste la même. Par exemple, l’animal n’est pas chassable. Alors que l’espèce est envahissante et que la capacité d’accueil des zoos de Guadeloupe est atteinte. « Le but n’est pas de l’éradiquer mais de limiter sa progression », précise l’ingénieure en biodiversité.

Dégâts importants

Son régime alimentaire est varié. Il est omnivore, opportuniste et peu farouche. Pour se nourrir, le racoon n’hésite pas à creuser le nid des tortues marines, ou à consommer les œufs d’oiseaux marins. La prédation est importante. Ce qui porte atteinte à la faune sauvage. L’élimination d’espèces indigènes peut entraîner un déséquilibre de l’écosystème. En cela, pèse une menace sur la biodiversité. Très friand de fruits, ses effets sont également ressentis sur les cultures locales. « 40 % des agriculteurs interrogés ont subi des dégâts. Il fait des trous et vide les fruits mûrs avec sa petite patte. Il épluche les bananes, ronge la canne à sucre, fouille le sol à la recherche d’insectes et met à l’air libre les tubercules. Il laisse ainsi une trace facilement identifiable », décrit la professionnelle. 

Racoon Raton laveur empreintes

Il peut aussi être trahi par ses excréments et ses empreintes. Toutes les cultures peuvent être touchées. Avec une plus grande probabilité pour celles situées à proximité de forêts humides, de points d’eau ou si le milieu autour est pauvre. Il peut encore s’aventurer dans les élevages de volailles pour consommer les œufs, parfois des poussins. L’impact est non négligeable pour les agriculteurs et éleveurs qui ne sont pas indemnisés. Et le petit animal agit la nuit. Les moyens de lutte restent limités puisque sa chasse est interdite. Toutefois, chacun met en place des moyens propres de protection.

Population

« Il n’y a aucune étude évaluative de la population de ratons laveurs. Son abondance est variable selon les secteurs. Mais il est difficile d’avoir un chiffre approximatif », indique Blandine Guillemot. « Le petit mammifère est répandu partout en Guadeloupe, à Marie-Galante, en Martinique, à Saint-Martin. À la Désirade, il y a des traces de présence non avérée. Aux Saintes et à Saint-Barth, il est absent. » Il manque autant d’informations concernant sa reproduction. L’animal est très adaptable. Il a donc facilement colonisé les Antilles.

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Quelles croquettes pour mon chien ?

Two funny dogs behind the table

Des croquettes, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Comment s’y retrouver ? Qu’y a-t-il dans une croquette ? Laquelle choisir selon la race du chien ? 

Vous pouvez nourrir votre animal de différentes manières, croquettes, pâtés ou même alimentation ménagère (cuisiner pour lui). Mais il y a des règles nutritionnelles à connaître et tout le monde ne peut s’improviser diététicien canin. Aussi, les croquettes ont l’avantage d’être formulées afin de contenir tout ce qui est nécessaire à la bonne santé de toutou.

Bien lire les étiquettes

Bien lire les étiquettes de croquettes pour chien

Le prix apporte déjà une première indication. Une croquette trop bon marché ne peut clairement pas avoir des qualités nutritionnelles optimales.

« Dans une croquette de grande marque, explique le Dr Pascal Baudin, vétérinaire, le prix est plus élevé. Il rend compte de la qualité des matières premières, mais aussi du travail de formulation et d’élaboration réalisé par les laboratoires de recherche. Des croquettes discount sous la dénomination générique « croquettes pour chien » peuvent plaire à votre animal, car l’appétence n’est pas un gage de qualité. Pour autant, elles ne lui apporteront pas toujours ce dont il a besoin pour être en bonne santé. »

Si les croquettes à bas prix sont souvent fabriquées à partir de matières premières de moindre qualité, les croquettes les plus chères ne garantissent pas pour autant que l’aliment sera de bonne qualité ou adapté à votre chien. Il convient donc de bien lire les étiquettes et notamment la composition analytique du produit. Un fabricant qui s’engage sur la valeur nutritionnelle n’aura pas de réticences à être précis. Les ingrédients mis en œuvre avant cuisson dans le produit sont listés par ordre d’importance. Les croquettes doivent contenir des protéines, mais aussi des glucides (sources d’énergie), des matières grasses et des fibres. Les protéines peuvent être d’origine animale : viande (poulet, agneau), poisson, ou déchets animaux (abats ou tendons dont la qualité nutritionnelle est bien moindre). 

Vitamines

Croquettes pour chien vitamines

Généralement, plus la dénomination des ingrédients est détaillée, plus la croquette est fabriquée avec des matières premières de qualité. Le prix dépend souvent de l’origine des protéines, qui peut aussi être végétale. « Les sources de protéines peuvent être très variées, explique le vétérinaire. Les nutritionnistes vont chercher ces éléments dans tout ce qui est à disposition, dès l’instant où ce sont des aliments digestibles et assimilables par le chien. Certaines céréales ont été testées pour ces critères-là. » Si les croquettes contiennent des additifs comme des vitamines (en général, A, D3, E, C), des minéraux (calcium, phosphore), c’est un plus dans la formulation. C’est aussi ce qui fait de la croquette un aliment complet et équilibré.

Chihuahua

« Très clairement, un néophyte est obligé de faire confiance au fabricant, poursuit le Dr Pascal Baudin. On peut aussi demander conseil aux professionnels. Enfin, choisir des croquettes dans une gamme qui est suffisamment large, autrement dit qui a des déclinaisons selon les races, les âges, est un critère de choix majeur. » Une croquette pour chien, sur laquelle il n’est pas spécifié « adulte »,  « jeune », ou « chien vieillissant », sera une croquette fourre-tout. À chaque âge, état physiologique et race correspond une alimentation et donc un type de croquettes. Les chiots de grande race et à croissance rapide auront une croquette formulée différemment que les chiens de petite race aux besoins moins importants.

Taille de chien pour choisir les croquettes

La taille de la croquette pour un chiot dogue allemand ne sera pas non plus la même que pour un chiot chihuahua. Les bouledogues ont des « gueules écrasées » et souvent des difficultés respiratoires. Une forme de croquette spécifique peut représenter un intérêt pour eux. Idem pour les petits chiens ou encore les très grands chiens qui sont souvent très gloutons et mangent très vite. Ils pourront avec certaines formes de croquettes manger moins vite et avoir une satiété plus rapide. Aux côtés des croquettes dites physiologiques qu’on trouve en grande surface, dans les animaleries ou chez le vétérinaire, existent aussi des croquettes « diététiques » qui répondent aux besoins alimentaires de chiens avec des pathologies particulières et qu’on ne trouve en principe que chez le vétérinaire. 

African american girl outdoors on skateboard with her dog.

L’âge, le poids et la taille de l’animal
sont des critères à prendre en compte,
comme la composition analytique
de l’aliment et son appartenance
à une gamme aux déclinaisons ouvertes

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