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Que devient le racoon ?

Que devient le racoon ?
Shutterstock

Avec son museau pointu et son masque noir sur les yeux, le racoon séduit petits et grands. Mais son statut a évolué, le faisant passer d’espèce protégée à espèce envahissante.

Depuis l’arrêté ministériel de février 1989, le racoon est, en Guadeloupe, une espèce protégée, mais non menacée. L’espèce Procyon minor était considérée comme endémique. Si bien que le racoon était devenu l’emblème du Parc national. Mais en 1998, une étude génétique révèle qu’en fait, il est originaire des États-Unis. Les racoons de la Guadeloupe sont donc les mêmes que ceux des USA. Seule la taille les différencie. Le guadeloupéen est un peu plus petit. C’est dû à l’adaptation de l’espèce à son environnement. Depuis, le nom Procyon minor a donc évolué. Il a été placé en synonymie avec Procyon lator, comme en Amérique.

Espèce envahissante

Cela signifie aussi que le racoon a été introduit par l’homme. C’était au début du 19siècle. C’est aujourd’hui une espèce exotique envahissante ! Le règlement européen de 2014 le classe en effet dans la liste des espèces exotiques envahissantes. Depuis, la France a, elle aussi, pris des arrêtés. Blandine Guillemot, ingénieure à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, précise qu’« un premier arrêté ministériel est appliqué en janvier 2018 : le racoon est non protégé. Puis en février 2018, le racoon est classé comme espèce exotique envahissante ». 

Racoon Raton laveur Espèce envahissante

Les applications concrètes à cela sont, notamment, « le refus des racoons en centre de soin. Le fait aussi qu’on ne puisse plus les relâcher dans la nature. Même en cas de capture accidentelle », ajoute la spécialiste. Cependant, le cas fait débat puisque la réglementation reste la même. Par exemple, l’animal n’est pas chassable. Alors que l’espèce est envahissante et que la capacité d’accueil des zoos de Guadeloupe est atteinte. « Le but n’est pas de l’éradiquer mais de limiter sa progression », précise l’ingénieure en biodiversité.

Dégâts importants

Son régime alimentaire est varié. Il est omnivore, opportuniste et peu farouche. Pour se nourrir, le racoon n’hésite pas à creuser le nid des tortues marines, ou à consommer les œufs d’oiseaux marins. La prédation est importante. Ce qui porte atteinte à la faune sauvage. L’élimination d’espèces indigènes peut entraîner un déséquilibre de l’écosystème. En cela, pèse une menace sur la biodiversité. Très friand de fruits, ses effets sont également ressentis sur les cultures locales. « 40 % des agriculteurs interrogés ont subi des dégâts. Il fait des trous et vide les fruits mûrs avec sa petite patte. Il épluche les bananes, ronge la canne à sucre, fouille le sol à la recherche d’insectes et met à l’air libre les tubercules. Il laisse ainsi une trace facilement identifiable », décrit la professionnelle. 

Racoon Raton laveur empreintes

Il peut aussi être trahi par ses excréments et ses empreintes. Toutes les cultures peuvent être touchées. Avec une plus grande probabilité pour celles situées à proximité de forêts humides, de points d’eau ou si le milieu autour est pauvre. Il peut encore s’aventurer dans les élevages de volailles pour consommer les œufs, parfois des poussins. L’impact est non négligeable pour les agriculteurs et éleveurs qui ne sont pas indemnisés. Et le petit animal agit la nuit. Les moyens de lutte restent limités puisque sa chasse est interdite. Toutefois, chacun met en place des moyens propres de protection.

Population

« Il n’y a aucune étude évaluative de la population de ratons laveurs. Son abondance est variable selon les secteurs. Mais il est difficile d’avoir un chiffre approximatif », indique Blandine Guillemot. « Le petit mammifère est répandu partout en Guadeloupe, à Marie-Galante, en Martinique, à Saint-Martin. À la Désirade, il y a des traces de présence non avérée. Aux Saintes et à Saint-Barth, il est absent. » Il manque autant d’informations concernant sa reproduction. L’animal est très adaptable. Il a donc facilement colonisé les Antilles.

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