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Brume de sable : je fais quoi ?

Brume de sable, je fais quoi ?
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Irritation de la gorge, défaut lacrymal, éternuements, asthme… Les épisodes de brume de sable nous empoisonnent. D’où viennent ces poussières et comment s’en protéger ?

La brume de sable est un phénomène atmosphérique naturel et saisonnier. Elle est constituée essentiellement de poussières minérales, appelées lithométéores, issues de l’érosion éolienne saharienne. Des tempêtes dans le désert soulèvent les poussières au sol qui, aidées par les vents et les conditions météorologiques, traversent l’Atlantique jusqu’à l’arc antillais et le plateau des Guyanes. La brume peut continuer son trajet et toucher la Floride et les côtes nord-américaines ou l’Amérique centrale. Un épisode dure un à plusieurs jours. Les premières brumes surviennent au mois de février, les dernières généralement en septembre. On observe un pic en intensité de mai à juillet.

Indice Atmo

Brume de sable, je fais quoi ?

Ces brumes de sable font l’objet d’une surveillance particulière par les organismes en charge du suivi de la qualité de l’air sur nos territoires (Martinique, Guadeloupe et Guyane) et par Météo France. Ils disposent pour cela de différents outils comme les stations de mesure que l’on peut apercevoir le long des routes. Elles permettent d’analyser les concentrations de différents polluants : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et certaines particules en suspension, les PM10, en référence à leur taille de 10 micromètres. Grâce à ces mesures et à la modélisation, on peut établir l’indice Atmo. Il s’agit de prévisions journalières de la qualité de l’air, afin que tout le monde puisse avoir un comportement adapté.

Réactions allergiques

Brume de sable, je fais quoi ?

L’impact de la brume de sable est multiple. Visuellement, l’horizon s’efface. Plus la brume est intense et plus les couleurs des paysages sont ternes et moins les détails sont visibles. De plus, au cours de son trajet, elle se charge en matériaux en suspension selon les zones et territoires qu’elle survole, et en relargue d’autres. Ainsi, des études ont montré que les brumes fertilisent les mers en leur apportant des nutriments, ce qui provoque un renforcement des invasions d’algues sargasses d’après les observations menées depuis 2011. La brume a aussi un impact direct sur la santé. Une forte inhalation des poussières peut provoquer une réaction allergique. Elle se manifeste par des sécrétions oculaires et rhinopharyngées et pourrait être associée à une augmentation des cas d’asthme.

Maladies cardiovasculaires

Brume de sable, je fais quoi ?

De plus, parce qu’elle véhicule une quantité importante de particules fines, plusieurs effets ont été évalués. Les études épidémiologiques ont mis en évidence un lien entre le niveau de particules dans l’air et le développement de maladies cardiovasculaires (synthèse Madinair, 2021). Le lien entre pollution aux particules fines et cancers des voies respiratoires est avéré. L’Agence européenne pour l’environnement indique que la pollution de l’air est responsable de près de 10 % des cancers des poumons selon un article (1) du journal Le Monde (juin 2022).

Interdictions

Brume de sable, je fais quoi ?

Plus les particules sont petites et plus elles pénètrent profondément les voies respiratoires et sont nocives. C’est pourquoi on porte une attention particulière aux PM10. Dès que leur concentration dans l’air dépasse les seuils fixés, une procédure d’alerte est déclenchée, en accord avec les mesures préfectorales. Ces mesures ont pour objectif de limiter toutes les sources de renforcement de la pollution de l’air et de réduire les risques pour la santé humaine. En lien avec ces alertes, des recommandations et des interdictions sont émises. Ainsi, lors des épisodes les plus préoccupants, l’arrêté préfectoral en Martinique prévoit notamment l’interdiction de toute activité physique pour les enfants, la limitation de la vitesse sur la route et une amende en cas de non-respect de ces mesures. Une autre interdiction pour préserver la qualité de l’air, celle du brûlage des déchets par les particuliers, est valable toute l’année.

Comment se préserver ?

Il y a des gestes à adopter pour se préserver sur le court terme, et de bonnes habitudes à prendre sur le long terme. En effet, les experts évaluent la possibilité d’une accentuation du phénomène, ces prochaines années, en raison du changement climatique. Dans cette optique, une attitude responsable de chacun en limitant les sources de pollution de l’air serait bénéfique pour l’avenir. Par exemple, le transport et l’énergie sont deux sources importantes de particules fines. Limiter l’usage de la voiture et la consommation énergétique à la maison aura un impact positif. De même, le traitement des déchets par incinération et par enfouissement s’accompagne d’émission de polluants dans l’air. Réduire la taille de nos poubelles en faisant le tri permettrait de limiter le volume de déchets traité par les usines.

Par Élodie Drané

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