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Gwladys Laravine, à l’écoute des femmes

Gwladys Laravine
Gwladys Laravine

Elle a une énergie communicative, une passion sans bornes pour son travail et son engagement associatif. Elle, c’est Gwladys Laravine. Portrait.

(article paru en déc 2016 – janv 2017)

Gwladys Laravine est sage-femme et bien plus encore. Cadre du pôle Femme-mère-enfant à l’hôpital Gabriel Martin, vice-présidente du Conseil départemental de l’Ordre des sages-femmes, présidente de l’association Joie de naître qui porte Manao (Maison de naissance de l’ouest), vice-présidente du Collectif maison de naissance France, sa volonté de faire évoluer le monde de la maternité semble insatiable. 

« Des histoires qui marquent »

Si tout ce qui touche à la naissance n’a aujourd’hui plus de secret pour elle, c’est pourtant un peu par hasard qu’elle est entrée dans ce milieu. « Je voulais devenir professeur de sport et, avec des amies, je passais tous les concours qui se présentaient. J’ai raté le concours d’entrée au Staps, mais j’ai été reçue première au concours de sage-femme ! » C’est lorsqu’elle a commencé à exercer, que la sage-femme a vraiment aimé son métier. « J’ai apprécié la relation à l’autre. J’ai pris la mesure de ma place en tant que sage-femme et de ce que je pouvais apporter aux patientes et aux couples. Ce qui est intéressant dans ce métier, c’est qu’on est vraiment actrice de la prise en charge. On a un droit de prescription, on n’est pas que de simples exécutantes. Et cette liberté d’accompagnement des couples était quelque chose qui me donnait l’impression d’être utile. La reconnaissance, on l’a des parents quand on a des remerciements, quand les gens vous reconnaissent dans la rue. Il y a des histoires qui vous marquent, et on prend goût à cela. »

Rendre les gens heureux

Au bout de 3,5 ans, la sage-femme a développé un eczéma de contact à cause des produits hospitaliers. Une réorientation s’imposait, et une opportunité de devenir cadre s’est présentée. Elle a encadré la maternité de l’hôpital Gabriel Martin pendant 11 ans, et a ressenti l’année dernière, le besoin de passer à autre chose. Étant également sexologue, elle a accepté le poste de coordinatrice du Centre d’éducation prévention santé (centre de santé sexuelle CeGIDD) et la gestion de la Maison des adolescents. Une mission de courte durée, puisqu’elle vient d’intégrer le poste de cadre du pôle Femme-mère-enfant, qui comprend le Centre d’éducation prévention santé, le service de gynécologie obstétrique, et tous les services de pédiatrie : néonat, nourrissons, enfants et la Maison des adolescents. « Mon plaisir est de faire aboutir des projets et de rendre les gens heureux. » En avril dernier, l’association Joie de naître a ouvert Manao, la Maison de naissance de l’ouest. Une première dans l’île. « En tant que présidente de l’association, je n’ai pas d’activité sage-femme au sein de Manao. J’ai un rôle administratif. Je gère avec les sages-femmes les aspects logistiques, la gestion financière, les relations avec l’Agence régionale de santé et avec le ministère. » Manao est une manière de militer pour le respect du choix des parents. « Notre rôle de sage-femme n’est pas de décider à la place des parents, mais de les accompagner en respectant leur choix, tout en les mettant dans un cadre sécuritaire. Moi, j’ai accouché 2 fois par césarienne, ça n’a pas été un choix. Si j’avais eu la possibilité d’accoucher par voie basse, je pense que j’aurais essayé. Mais je ne suis pas certaine que j’aurais accouché sans péridurale ! »

Corps et âmes

Très engagée, la jeune femme est bénévole de plusieurs associations, toutes en lien avec la famille ou avec le monde de la santé. Que ce soit au niveau du Réseau Vif qui prend en charge les violences intrafamiliales, de ses engagements au sein du collectif Maison de naissance France, ou du Conseil départemental de l’Ordre des sages-femmes, Gwladys Laravine ne ménage pas ses efforts : « M’engager et avoir l’impression que ça sert à quelque chose, c’est ce qui me permet d’avancer et de me lever le matin. Les projets sont importants. Quand je crois en quelque chose, je m’investis. Et il m’est très difficile de faire machine arrière. Ma place est plus dans la gestion de projets. Une fois que les choses sont établies, posées, et dans les mains des gens de terrain qui font bien les choses, je laisse la place. Mon plaisir est d’avoir fait aboutir un projet, de voir des gens heureux de l’existence d’une structure et de les voir s’y investir. »

SOS temps libre

À 39 ans, elle espère progressivement pouvoir lâcher certains de ses engagements pour accorder plus de temps à sa famille : « J’ai 2 enfants de 9 et 7 ans. Je ne suis pas assez disponible pour eux. Je ne peux leur accorder de temps que le week-end. Ils ont heureusement un papa très présent qui s’occupe très bien d’eux. Au niveau de notre couple, mon mari et moi, fonctionnons de la même manière : on respecte ce qu’aime l’autre. Il sait que j’aime mon travail, moi, qu’il aime le sport. Tant que je lui permets de faire ses entraînements, tout le monde est content. On a trouvé notre rythme comme ça. » Du temps, il en faudrait aussi pour que cette ancienne grande sportive puisse reprendre une activité physique. En attendant, pour se vider la tête et se détendre, Gwladys Laravine passe parfois ses journées libres à colorier des mandalas anti-stress, à regarder des séries télévisées en pyjama, ou à dormir, en rêvant à de nouveaux projets à mettre en place… Passion, quand tu nous tiens !

Par Sonia Delecourt

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