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Le syndrome de l’imposture

Le syndrome de l’imposteur : comment en guérir ?
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Le syndrome de l’imposture peut gâcher la vie. Il conduit les victimes à se considérer comme des imposteurs au quotidien. Un sentiment qui freine leur épanouissement et leur évolution dans toutes les sphères de leur vie.

Le complexe de l’imposture, bien connu des coachs et des psychothérapeutes, concerne celles et ceux qui remettent en question de manière systématique leurs capacités, leurs valeurs, leurs talents. Quand il leur arrive quelque chose de positif, comme une promotion, une réussite à un examen, une belle rencontre, ces personnes attribuent en général cela à la chance ou à des conditions extérieures, indépendantes de leur volonté. Quand, au contraire, elles échouent, ou traversent une période difficile, elles sont convaincues qu’elles sont responsables de cette situation, se dénigrent et culpabilisent. Vous vous reconnaissez dans cette description ? Voici un programme de guérison en cinq étapes.

Prendre conscience du syndrome

Le syndrome de l’imposteur : comment en guérir ?

Comme le rappelle la coach Mélanie Bonnialy, la première étape de tout changement de comportement est la prise de conscience. « Réaliser que vous êtes atteint du complexe de l’imposture est déjà un grand pas, car cela signifie que vous vous rendez compte qu’il s’agit bien d’un syndrome, et que vous n’êtes pas un imposteur au sens propre du terme. » Les comportements les plus fréquemment observés sont le perfectionnisme, la remise en question systématique de ses compétences, l’évitement des situations d’exposition, le surinvestissement dans son travail, les ruminations permanentes sur ses défauts… « Le sentiment d’imposture peut aller jusqu’à l’auto-sabotage, voire au burn-out : les personnes créent les conditions de leur échec, venant ainsi confirmer leur conviction qu’elles ne sont pas à la hauteur », complète la coach. 

Identifier les messages contraignants de son enfance

Le syndrome de l’imposteur : comment en guérir ?

Théorisés par Éric Berne, le père de l’analyse transactionnelle, les messages contraignants, ou « drivers », sont tous les messages et injonctions entendus de manière répétitive dans l’enfance. Nos parents, sans le vouloir, nous ont conditionnés à adopter des comportements qui, une fois adulte, nous empêchent d’accepter notre vulnérabilité et, au-delà, notre véritable identité. À trop vouloir répondre à ces messages contraignants, nous nous engageons dans une course effrénée et vaine afin d’obtenir amour ou reconnaissance de notre entourage. Éric Berne en a dénombré cinq : sois parfait, sois fort, fais des efforts, fais plaisir et dépêche-toi. « Identifier ses drivers permet de comprendre pourquoi vous êtes animés par certaines peurs, comme celle d’échouer, pourquoi vous courez après le temps, la reconnaissance… »

Visualiser sa vie sans ce syndrome

Le syndrome de l’imposteur : comment en guérir ?

Une fois le travail sur ses mécanismes internes réalisé, il est intéressant d’imaginer ce que serait sa vie sans ce sentiment d’imposture. Cette projection est importante, car elle permet d’identifier les avantages du changement ! Or, les neurosciences ont prouvé que notre cerveau reptilien, partie la plus ancienne de notre cerveau, paramétré pour survivre, résiste au changement, qu’il assimile à un danger potentiel. Plus le changement est important, plus le cerveau reptilien résiste. « La visualisation d’une réussite vécue permet en partie de le court-circuiter et de le rassurer. Replongez-vous dans cette situation de réussite en essayant de ressentir à nouveau les émotions (joie, fierté…) et les sensations de cet instant, en faisant jouer vos cinq sens (en se rappelant l’odeur, les couleurs, les bruits environnants…). »

Voir le verre à moitié plein

À ce stade, il est important de faire le point, de manière la plus objective possible, sur ses valeurs, ses talents, ses compétences. Pour cela, Mélanie Bonnialy préconise l’exercice suivant : « Dressez la liste de vos réussites passées, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Puis, listez les compétences et talents qui vous ont permis d’accomplir ces actions avec succès. Sans vous limiter ! Si vous avez du mal à effectuer cet exercice seul, n’hésitez pas à demander l’aide d’une personne de votre entourage qui vous connaît bien, saura être sincère et bienveillante. Une fois la liste complétée, identifiez dans quelles situations vous pourriez mobiliser vos qualités dès aujourd’hui. » 

Osez !

Le syndrome de l’imposteur : comment en guérir ?

Il est temps maintenant de passer à l’action ! En identifiant des actions, réalistes, que l’on peut mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs. Ici, la méthode des petits pas, inspirée du kaizen japonais, est tout indiquée : effectuer une petite action à la fois permet de constater, au fur et à mesure, que l’on est capable d’accomplir certaines actions, en mobilisant ses ressources. « Et surtout, célébrez chaque petite victoire, en vous félicitant d’avoir su exercer telle compétence ou tel talent. Ressentir de la joie à chaque étape franchie ressource en énergie et prépare à l’étape suivante ! »

Par Marie Ozier-Lafontaine

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