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L’orgasme au bout des seins

L’orgasme au bout des seins

L’orgasme au bout des seins
L’orgasme au bout des seins

Quand on pense plaisir, on désigne fréquemment les organes génitaux. Les seins sont considérés comme des attributs sexuels secondaires. Mais pour Noelly, Jessika et Aurélie, la poitrine est une source majeure de plaisir.

« Je réalise que je ne connaissais pas mon corps », souffle Noelly. Elle semble même s’en excuser. Mais quand elle parle de ses seins, « son unique moyen de jouir », le ton est plus assuré. « J’ai découvert l’orgasme mammaire grâce à un partenaire. J’ai toujours été hypersensible de la poitrine. J’aime le toucher subtil du bout des doigts, une légère pression des mains et qu’on me suce les mamelons », guide-t-elle. Les sensations sont si intenses que Noelly « préfère que les hommes s’attardent sur [sa] poitrine. Je le leur dis directement et, jusqu’ici, cela ne pose pas de problème. Je me passe volontiers de pénétrations ». Après avoir atteint l’orgasme avec ses seins, la jeune femme de 29 ans précise avoir besoin de quelques minutes pour redescendre de son nuage.

Et si toutefois il y a pénétration, elle oriente les mains de son amant vers sa poitrine « pour rester excitée ». La relation de Noelly avec ses seins est paradoxale, de son propre aveu. Quand elle se masturbe en les caressant, elle ne parvient pas à jouir. Plus étonnant, la jeune femme n’aime pas particulièrement ses seins. « Je fais un travail sur moi. Je ne suis pas à l’aise avec leur forme en poire. J’aurais préféré des pamplemousses ou des pommes. » Mais elle concède que ses partenaires trouvent que son 95 C/D est la taille parfaite.

« On utilise une plume »

L’orgasme au bout des seins

« La première fois que j’ai joui avec mes seins, c’était l’an dernier. Je me suis dit « putain, qu’est-ce qu’il se passe !? J’étais « estébécouée »[1]. Dans ces cas-là, tu ne réfléchis pas. Tu profites ! », avoue Jessika, formatrice de 38 ans. La Préchotine (Le Prêcheur, Martinique) se souvient. Une sensation de chaleur l’envahit. Un coup de courant. Elle n’a plus de bras, plus de pieds, plus rien. « À ce moment-là, je ne suis plus qu’un ensemble de plaisirs », raconte-elle encore émue. La trentenaire est persuadée d’une connexion directe entre sa poitrine, sa vulve et son clitoris. « Comme une sorte de télécommande », image-t-elle. L’idée peut sembler farfelue.

Pourtant, la médecin et sexologue Catherine Solano, qui officie sur RFI, décrit une stimulation des seins qui augmente la lubrification vaginale. Les mamelons sont sources de déclenchement d’ocytocine, l’hormone sécrétée lors de l’orgasme notamment. L’introduction des seins dans la sexualité de Jessika est « un travail d’équipe, de communication » avec son partenaire depuis 10 ans. « On utilise une plume, une huile de massage. J’adore. Il faut qu’il caresse mes seins de l’extérieur vers l’intérieur. » Elle précise que ces caresses doivent être symétriques. Pas de jaloux. « Quand il soulève ma poitrine pendant la pénétration, c’est un must », lâche-t-elle, rêveuse.

« Mieux que l’orgasme clitoridien »

L’orgasme au bout des seins

« On y va franco. » Aurélie et son compagnon ont construit leur complicité au cours des six dernières années. Elle a découvert l’orgasme mammaire, il y a 2 ans. « J’aime quand il suce et mordille mes tétons. Ce jour-là, on a vraiment pris notre temps. » Son partenaire lui a susurré par la suite : « J’ai continué, car j’ai vu que tu étais partie. » Elle peine à trouver les mots pour découvrir ses sensations. « C’est exceptionnel. C’est plus intense que l’orgasme clitoridien car la montée est lente et en douceur. On va chercher ce plaisir pendant 30 min. » Compte tenu de cette durée, Aurélie concède que l’orgasme mammaire est réservé à des moments privilégiés de son couple. « Je suis en « surkif » de ma poitrine. Nous n’avons pas encore essayé de sextoy pour seins, mais par curiosité, pourquoi pas ? »

L’avis de Milène Leroy, praticienne en psychothérapie, sexologue clinicienne.

 

Le rapport seins/sexualité est-il simple ?

Les femmes érotisent différemment leur corps en fonction du vécu, du lien avec les normes et attentes de la société. Certaines acceptent leurs seins, alliés de leur plaisir. D’autres ont du mal avec les imperfections de la nature. Elles refusent d’être caressées au niveau de la poitrine ou d’être vues nues. Le regard de l’autre pèse parfois.

 

Faut-il absolument intégrer les seins dans sa sexualité ?

Les seins sont une zone érogène secondaire contrairement aux organes génitaux directement dédiés au plaisir. Ils sont une source potentielle de jeux sexuels. Il faut rester à l’écoute de la femme pour érotiser ou non cette partie de son corps. Une douce caresse entraîne une sensation intense chez certaines. D’autres préfèrent avoir la poitrine pressée. Ou encore qu’on suce leur mamelon. Dans tous les cas, il ne faut pas culpabiliser.

 

Comment avoir du plaisir quand on n’est pas sensible à cet endroit ou qu’on n’a plus de seins ?

L’allaitement ou une mastectomie changent le rapport aux seins. Heureusement, il est possible de conserver une sexualité. Il faut trouver et activer une autre zone érogène. Même si la société en a fait des symboles, la femme ne se résume pas à ses seins. Elle doit partir à la découverte de son corps. Ce voyage en terre inconnue peut se faire seule ou avec son/sa partenaire. Le corps offre un vaste champ de possibilités. À chacune de découvrir son potentiel.

Par Boni Kwaku

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