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Sacs réutilisables, une fausse bonne nouvelle ?

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Kajou Communication

Nuisibles pour l’environnement, notamment marin, les sacs jetables en plastique fin sont interdits dans tous les commerces depuis 2017. Ils ont été remplacés par des sacs plus épais dits réutilisables, mais pour certains… composés d’encore plus de plastique. Effet contraire ?

10 millions de tonnes de plastique finissent chaque année dans les océans.  Pour contrer cela, le gouvernement a opté par la loi du 17 août 2015, relative à la transition énergétique et la croissance verte (devenue loi Égalim en août 2018), pour la fin de la mise à disposition de sacs en plastique « à usage unique d’une épaisseur inférieure à 50 microns », soit 0,05 millimètres. 

Nous sommes donc amenés à utiliser des sacs cabas, des sachets biodégradables ou des sacs en plastique réutilisables de plus de 50 microns d’épaisseur. Pourquoi 50 microns ? Parce qu’à partir de cette épaisseur, les sachets seraient suffisamment solides pour être conservés et leur usage renouvelé, afin d’éviter de multiplier l’acquisition de nouveaux contenants. Sur ces sacs en plastique autorisés figure la mention obligatoire que le sac est réutilisable et « qu’il ne doit pas être jeté dans la nature ». Une mention qui prête à confusion. A-t-on le droit de le jeter à la poubelle ?

sac plastique anform magazine

Sac poubelle

En Guadeloupe, on utilise beaucoup de ces sacs en plastique épais. Les commerçants continuent de les fournir, puisqu’ils sont supposés être réutilisés. Mais qui les réutilise vraiment ? La plupart des personnes interrogées, devant un supermarché et dans un magasin bio, expliquent les jeter ou s’en servir comme sac poubelle, destiné donc à être jetés. Certains les utilisent un peu plus longtemps et s’en servent comme transportables. Parmi les points de vue recueillis, deux invitent à la réflexion.

« C’est une aberration. Je me retrouve avec des montagnes de sacs que je ne peux pas réutiliser. Vu leur épaisseur, il est évident qu’on ne va pas jeter ces sachets dans la nature mais on les jette à la poubelle. Je me demande si je dois les mettre dans la poubelle jaune du recyclage, ce que je fais, ou dans celle des déchets ménagers. »

Sylvie, 56 ans

« On ne les réutilise pas ou alors pour mettre les épluchures comme on le faisait avec les anciens sacs en plastique qui étaient moins épais. Ainsi, on augmente l’épaisseur des sacs en plastique qui ne sont de toute façon pas réutilisés et, en fin de compte, on augmente la consommation de plastique et donc la quantité de plastique qui finit dans la nature et donc le chiffre d’affaires des entreprises de la plasturgie ! Du coup, les effets bénéfiques pour l’environnement ne sont pas du tout évidents. »

Xavier, 47 ans

Ainsi, la durée de vie d’un sac en plastique réutilisable est en moyenne de quelques heures, voire de quelques jours, ce qui est contraire à l’idée induite par la loi de 2015. Sommes-nous pour autant, nous consommateurs, responsables de cet échec ? La suppression de tous les sacs en plastique ne réglerait-elle pas purement et simplement la question ?

Sachets kraft

sac kraft course anform magazine

Des alternatives existent. Les sachets biodégradables sont visibles dans les rayons fruits et légumes. Compostables, ces contenants très fins sont prévus pour se désagréger. Dans un supermarché de l’île, on nous informe que « les sachets bio kraft sont 100 % biodégradables et composés à 100 % de papier, y compris la fenêtre. L’encre est également alimentaire et bio d’où le label AB sur les sachets. Le sac biodégradable bretelle est aussi proposé avec 50 % de bio sourcés, matériaux issus de la biomasse d’origine animale et végétale (amidon de pomme de terre ou de maïs), garanti sans plastifiant ». 

Ces mêmes sacs pourraient être utilisés pour transporter des éléments légers. Nous pourrions, pour tous nos achats, prendre nos propres contenants, comme le veut le « tote bag », issu de l’anglais « to tote » c’est-à-dire « trimbaler », ou sac en toile. Pratique, ultraléger et solide, il se glisse dans nos poches ou nos sacs à main !

Par Bérengère Merlot

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