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Libido 1 – Covid 0

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Kajou Communication

Plus d’1 an après un confinement historique, Samuel, Lina, Christophe et Natacha(1) nous ouvrent la porte de leur intimité sexuelle en temps de Covid-19. Un avant/après qui a changé leur vie sous les draps.

« Pour m’exciter, je regardais des vidéos sexy de moi ! » Amusée et un brin gênée, Natacha, 30 ans, repense à son confinement en solo, sans enfant. Adepte des réseaux sociaux, la jeune femme tombe sur un live dédié au plaisir solitaire. Très vite, elle (qui n’utilisait que modérément ses sextoys) se prend au jeu. « Je me faisais jouir cinq à six fois par jour ! » Sourire timide. « C’est une moyenne. Au bout d’un moment, je ne comptais plus ! », dit-elle avant d’éclater de rire. « Ne plus être maman h24 m’a offert une seconde jeunesse. J’avais du temps pour moi. » Sa libido explose. « J’ai trouvé mon point G et ai découvert que j’étais une femme fontaine ! J’ai pris mon pied, mais grave. » Un pied du réel au virtuel avec son partenaire pour « qu’il ne m’oublie pas », lâche-t-elle l’air coquin : « Live cams, vidéos, photos, on a tout fait ! Avant le confinement, on se contentait de sextos. Depuis, j’ai bien appris ! »

Rôle thérapeutique

Natacha concède volontiers le rôle « thérapeutique » de ces jouissances multiples contre l’anxiété et l’absence de l’autre. « On a pu se voir un peu. Le sexe était différent, les préliminaires plus longs. J’avais plus besoin de câlins. » Juste le temps du confinement ? Non. Aujourd’hui, consciente de ses points les plus sensibles, Natacha peut mieux guider son partenaire vers ce qu’elle aime. « Il me faut quelqu’un ouvert d’esprit qui accepte de mettre du piment dans notre vie sexuelle. Je suis plus exigeante car plus attentive à mon plaisir. » Dans une époque dominée par les gestes barrières, Natacha a su abaisser les siennes pour s’explorer pleinement.

Vibromasseurs et lingerie

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Jessy, gérante d’un love shop à Basse-Terre (Guadeloupe), confirme cet engouement : « J’ai été surprise des fortes sollicitations de mes clientes ! » Elle a dû mettre en place le click and collect ou livrer dans l’urgence. Les vibromasseurs notamment ont fait fureur chez ses clientes célibataires ou en couples confinés séparés. Selon la professionnelle, « c’était pour stimuler monsieur à travers des vidéos ou s’occuper en attendant le déconfinement. » Les couples sous le même toit ont préféré les kits BDSM (2), lingeries et jeux de dés érotiques. Loïc, gérant d’un love shop à Jarry (Guadeloupe), a noté une croissance des ventes post-confinement sur les tenues (bodys) et huiles de massage. « Les couples cherchent la variété et chacun veut surprendre l’autre pour se redécouvrir, approfondir la relation. »

Je ne suis pas une machine

Expérience vécue par Christophe, en couple depuis 9 ans. « Éloigné de ma compagne depuis 4 mois, je suis revenu en Guadeloupe pour être confiné avec elle. » Au début, c’est le feu d’artifice : deux, trois rapports par jour, dû au manque affectif et sexuel. Après 1 mois, le rythme chute. « Je ne suis pas une machine », déclare Christophe, avec sourire mais fermeté. « La routine commençait à s’installer. » Sous les observations de sa compagne, il décide d’innover. Pour chasser l’ennui, les ébats migrent de la chambre vers le reste de la maison et (chut !) en pleine nature. « J’avais besoin de changer de contexte pour me remotiver. On a appris à se poser, s’écouter, parler de nos fantasmes. On ne baisait plus. On faisait l’amour. » De nouveau séparés géographiquement, « on reste proches psychologiquement ». Le couple se retrouve régulièrement pour des jeux coquins à travers l’écran, avec une seule hâte, celle d’être de nouveau réuni.

Tue-l’amour

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Pour Lina et Sylvain, 29 et 33 ans, se voir toute la journée ne devait pas rimer avec se laisser aller. « L’institut de mon esthéticienne fermé, j’ai vite acheté une crème dépilatoire ! », commence Lina. « Pour moi, c’est pareil », ajoute Sylvain. « Je sais qu’elle aime que je prenne soin de moi. Donc, même confiné, je faisais attention. » Idem pour les tee-shirts publicitaires. « Ce sont des tue-l’amour ! », insiste Lina. « Il préfère aussi que je m’habille moulant… », dit-elle, partageant un regard complice avec son homme. Si le confinement a eu un impact, ce n’est pas sur leur libido, mais plutôt sur le timing. « Avant, on faisait l’amour plutôt le matin ou le soir », indique l’infirmière. « Pendant le confinement, complète Sylvain, commercial, c’était plus au moment de la sieste ou en fin de journée. » Pas anxieux de nature, faire l’amour n’était pas un moyen pour eux de se déstresser ou de tuer l’ennui mais de vivre leur désir et renforcer leur lien amoureux. Au point de faire naître un projet de maternité…

[1] Les noms ont été changés par la rédaction.

[2] Bondage, discipline, domination, soumission, sado-masochisme.

Par Bōni

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