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Sècheresse vaginale : un sujet tabou

Sècheresse vaginale : un sujet tabou
Shutterstock

De nombreuses femmes, jeunes et moins jeunes, souffrent de sécheresse vaginale. La première conséquence, et non des moindres, c’est une sexualité perturbée, voire anéantie.

La sécheresse vaginale est un trouble courant chez les femmes ménopausées car avec l’âge, le vagin s’assèche. Sa surface interne est tapissée d’une muqueuse. Et les ovaires assurent la production d’estradiol qui permet sa lubrification. Or, les ovaires perdent toute fonction une fois la ménopause survenue. « Après cette date, la plupart des femmes ont tendance à prendre du poids, explique le Dr Patricia Bourgeois. Ce n’est pas le signe d’un laisser-aller, mais une réaction naturelle d’autodéfense de l’organisme. Grace à cet excès de poids, le corps peut à nouveau produire de l’estradiol. »

Prise de poids

Cette hormone va permettre dans la majorité des cas, d’éviter la sécheresse. La contrepartie est donc une prise de poids entre 10 et 15 kg que beaucoup de femmes ne sont pas prêtes à assumer. Aussi, elles optent pour un traitement hormonal de substitution dans le but de limiter cette prise de poids. L’accès au plaisir redevient alors plus facile et plus constant. Car, à 50 ans, une femme ne peut se résoudre à tirer un trait sur sa vie sexuelle, encore moins à 30 ans

Retrouver sa libido

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En France, sur 11 millions de femmes ménopausées, seules 400 000 prennent un traitement hormonal. C’est un traitement qui exige une surveillance avec un passage chez le gynécologue tous les 6 mois. Il présente certaines contre-indications en cas de cancer du sein ou de maladies cardio-vasculaires ou encore lors de la consommation d’antidépresseurs. « Il faut donc proposer d’autres traitements à ces femmes pour qu’elles retrouvent une vie harmonieuse, poursuit le Dr Bourgeois. Une des solutions consiste à se servir de gel pendant le rapport, mais les sensations ne sont pas les mêmes. Les alternatives les plus pertinentes sont soit de prendre des ovules à base d’estradiol. C’est un traitement quotidien, local, pour régénérer la muqueuse asséchée. Soit, le traitement laser. »

Souplesse et élasticité

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Le traitement laser CO2 se pratique à l’aide d’un tube que l’on place au fond du vagin. Il est retiré progressivement, centimètre par centimètre au fur et à mesure que ses ondes font effet sur les parois vaginales. « La muqueuse du vagin est stimulée. Elle produit davantage de collagène, d’acide hyaluronique et de fibres élastiques, des éléments participant à la souplesse, à l’élasticité et à l’hydratation de la muqueuse. » Le traitement est indolore. Il faut en moyenne deux séances à 1 mois d’intervalle à renouveler tous les ans ou tous les 2 ans selon les femmes. « Cette technique permet, de façon mécanique, de retrouver une perméabilité vaginale satisfaisante. Elle n’engendre aucun effet secondaire, pas de complication et reste efficace dans la majorité des cas. » Enfin, le laser C02 peut aussi traiter les incontinences urinaires quand il n’y a pas d’indication opératoire.

Les jeunes aussi sont concernées !

Certaines jeunes femmes rencontrent des problèmes d’hydratation du vagin. Il peut y avoir plusieurs raisons, comme la prise de traitements médicaux, certaines pilules contraceptives ou encore le stress. « Si c’est un problème de libido, la jeune femme doit en discuter avec un sexologue, pour trouver la raison de ce blocage. » En effet, elle ne peut envisager de devoir toute sa vie utiliser des gels à chaque rapport sexuel pour éprouver un peu de plaisir, alors que le corps est programmé pour donner naturellement ces sensations.

Par Marie-France Grugeaux-Etna

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